SAROD

Inde XIX – XXème s.

Directement issu du Rabab afghan, le sarod caractérise à son tour le double principe d’adoption et d’adaptation d’un objet, (ici un instrument de musique), transmis d’une société à une autre.

Apporté par les immigrés pachtounes d’Afghanistan, il se propage dans les plaines de l’Uttar Pradesh au nord de l’Inde. Les aléas de l’histoire (et de l’administration britannique) pousseront une partie non négligeable de la population à émigrer une fois encore, au Bengal occidental, notamment à Calcutta.

Le sarod, dont la présence est attestée en1830 (1) fut modifié dans les années 1860 par le luthier Na’matullah Khan (1816-1911) qui lui adapta la touche en métal caractéristique. Ses descendants poursuivirent la modernisation de l’instrument…

Le sarod présenté ici, est du modèle de Ghulam Ali Khan (décédé en 1870) à six cordes de jeu. Les cordes sympathiques sont au nombre de quinze et contrairement aux instruments modernes, il ne possède pas l’extension du sillet destinée à recevoir trois cordes supplémentaires.

Matériaux : Bois, pigment noir, peau, métal, os.

Quelques fentes recollées sur la caisse. Quelques trous de ver sur la peau et vers la jonction de la touche.

Longueur :105,2cm               Largeur :23,3cm                    Hauteur de la caisse :19,6cm

Bibliographie :

Alastair Dick: “the Grove dictionary of Musical Instruments” Laurence Libin, Editor in Chief. T.4, pp. 389… Oxford University Press 2014.

David Trasoff : « Gloire des princes, louanges des dieux » Catalogue d’exposition, Musée de la Musique, Paris 2003. (pp. 214…) (1)