IMZAD

Pays Touareg, XIX – XXème siècle.

Vièle Touareg monocorde dont la caisse de résonance est faite à partir d’une calebasse sur laquelle est tendue une peau de chèvre. La corde est constituée d’une mèche de crin de cheval, et l’archer d’une simple branche arquée. (le mot « imzad » signifie « crin de cheval » en langue Tamashek)

L’usage de l’instrument est exclusivement réservé aux femmes, avec lequel elles accompagnent traditionnellement les chants des hommes.

Quasiment disparu il y a quelques années, une campagne des services culturels algériens et nigériens en ont favorisé la reconstruction.
Le Père de Foucauld le présente comme « l’instrument de musique favori, noble, élégant par excellence (…), après lequel on soupire quand on est loin du pays, dont il est comme le symbole et dont il rappelle toutes les douceurs »… (1)

Figure emblématique de la musique touarègue, on trouve des témoignages de son usage dans une partie importante de l’Algérie, du Niger, du Mali, de même qu’en Libye et au Burkina Faso.

Instruments typiquement nomades, fragiles, abandonnés aussitôt qu’il ne sont plus utilisables, les modèles anciens d’imzad sont rarissimes.

Matériaux : Calebasse, bois, crin, ficelle.

Restaurations : Une pièce a été collée sous la peau qui était déchirée. Les lanières de cuir servant à tendre la peau, fusées ou manquantes, ont été rempacées.

Dimensions : 69,7cm. x  28,7cm x 17cm.

Provenance : Agence économique des colonies.

  • In : medecine-des-arts.com/fr/article/imzad.php

Documentation :

radiofrance.fr/francemusique/podcasts/la-chronique-d-aliette-de-laleu/la-musique-des-femmes-touaregues-6

www.afrisson.com/l-imzad-7681/