DOTAR  (Modèle n°1)

IRAN, province du Khoràssàn.

Afghanistan, province d’Herat.  20ème s.

Ce luth à long manche, est joué à l’est du Khorràssàn iranien et plus particulièrement autour de la ville de Torbat-e-Jàm, (1)

La caisse de résonance, de facture classique, creusée dans un bloc de murier, est caractérisée notamment par une nervure centrale qui longe le dos de l’instrument.

La table en murier est percée de petits trous délimitant des figures géométriques, et bordée sur son pourtour d’un filet en os.

Le décor en placage d’os sur la touche et au talon du manche est également typique de cette facture régionale.

Trois cordes métalliques.

L’influence de la musique populaire afghane, a entrainé une évolution de ce type de dotar, de l’autre côté de la frontière, dans les environs de Herat à l’Ouest de l’Afghanistan. Elle s’est caractérisée notamment par une augmentation de la taille de l’instrument et l’ajout d’une troisième corde, des frettes supplémentaires et même parfois des cordes sympathiques.  (voir le dotar harati, plus haut.)

Longueur : 109,5 cm.    Largeur : 17,2cm.   Profondeur : 16,8cm.

Matériaux : Murier, bois fruitier (abricotier), os, nacre…

(1) Jean During : « T 2, p.122) “the Grove dictionary of Musical Instruments” Laurence Libin: Editor in Chief . T.2, pp. 122… Oxford University Press 2014.

Bibliographie: Jean During: “The dotâr family in Central Asia. Organological and musicological survey,” Porte Akademik. Organoloji sayasi, Istanbul, 2012.