Jean-Baptiste CAILHE – Jacques DECANTE à CHARROUX, XIXème siècle.
Marque au fer au dos du clavier: « CAILHE-DECANTE / A CHARROUX / ALLIER ».
Etiquette sous le couvercle du clavier: « Fabrique spéciale de vielles garanties / Exposition Universelle de 1867 / N°1024 / CAILHE-DECANTE et FILS (ajouté à l’encre) / à Charroux – Allier ».
Marques supplémentaires: « Médaille de bronze / Chateauroux 1882 ». Etiquette de réparation par Gilbert Nigout à Jenzat, datée 1898.
Timbre du propriétaire: « CHANUDET Aimé / Musicien / Saint Maurice par Pionsat / (Puy de Dôme).
Modèle dit « en bateau ». Le corps est composé de neuf côtes d’érable et de palissandre alternées. Les côtes en palissandre sont marquetées chacune de motifs floraux rehaussés au carmin de cochenille, tandis que celles en érables sont bordées d’une frise en demi-cercles rehaussée du même carmin.
La table en épicéa au verni doré est décorée de motifs géométriques et entourée d’une marqueterie de nacre gravée de motifs floraux disposés en réserves et bordée de filets composés en « pistagne » d’ivoire et d’ébène.
Des décalcomanies représentant des personnages costumés sont fixées au dos du clavier. Cette mode très en usage sous le Second Empire s’inspire du style italien de l’arte povera et se poursuivra bien après chez les facteurs jenzatois.
Le cordier, le cache -roue et le couvercle du clavier sont plaqués d’ébène et marquetés de motifs de nacre, gravés et rehaussés de couleurs » représentant des oiseaux et des motifs floraux.
Le cheviller est sculpté d’une tête d’homme coiffé d’un chapeau à plume.
Les cordes sympathiques sont fixées à un cheviller latéral également sculpté d’une tête d’homme.
Les touches en ivoire, de même que les chevilles en os, sont décorées de cercles concentriques incrustés d’ébène.
La manivelle est en fer forgé à poignée d’ivoire.
Il s’agit ici d’un modèle de concours ou d’exposition.
Jacques DECANTE (1808-1884) s’installe d’abord luthier à Jenzat, dont il est le maire, puis à Charroux avec son gendre, Jean-Baptiste CAILHE (1835-1919) sculpteur de formation.
L’ajout manuscrit et non imprimé du mot « fils » sur l’étiquette, relative à Henri CAILHE, né en 1864, semble indiquer que l’instrument date du début de cette association, dans les années 1880.
Bibliographie:
J.F. Chassaing: « La vielle et les luthiers de Jenzat », 1987.
R. Hollinger: « Les musiques à bourdons »; La flute de Pan, Paris 1982.
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