Travail parisien dans le style de MARESCHAL, vers 1800.

Fond et éclisses en palissandre.

Table en épicéa ouverte par trois ouïes en demi-lune et décorée de motifs floraux en palissandre, posés en applique.

Les deux extrémités de la lyre sont surmontées de têtes d’aigle en bronze et sont reliées au cheviller par deux axes en laiton terminés par des glands en bronze.

Terrasse en palissandre bordée d’une moulure en laiton.

 

 

      Illustrant l’engouement pour l’antiquité et ses objets symboliques, la mode de la guitare-lyre se répand dans les salons parisiens à la fin du XVIIIème siècle avant de se développer dans la plupart des pays européens. Tout d’abord appelée « lyre anacréontique » par son inventeur, en hommage au poète grec, l’appellation de lyre, guitare-lyre ou lyre-guitare se généralise. Devant le succès de cet instrument, notamment auprès des dames, Pierre-Charles Maréchal qui en réclame la paternité publie une mise en garde intitulée : « Plagiat dénoncé aux musiciens et aux amateurs de lyres nouvelles inventées par Maréchal à Paris ».

      A la différence des modèles classiques, les guitares-lyres possèdent rarement la marque de leur fabricant, c’est pourquoi il est difficile d’attribuer avec certitude à Maréchal, l’exemplaire présenté ici, malgré les rapprochements que l’on peut faire avec certains instruments qui portent sa signature. La forme des ouïes et du cheviller dénote une influence italienne (école napolitaine) cependant que le patron et les proportions demeurent typiques de l’esthétique française.

 

NB: Quelques fractures ont été recollées. Les têtes d’aigle manquantes, ont été moulées sur un modèle original.

        La restauration a été assurée par Patrick Arguence à Paris. (Meilleur Ouvrier de France 2005)

 

Longueur: 81cm.

Largeur de la table: 34,6cm

Diapason: 62,2cm

 

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