LUTH signé BARTOLOLOMEO EBERSPACHER, ITALIE XVIIème siècle.

Fond composé de onze côtes en érable verni brun, portant l’étiquette:

« BARTOLOMEO EBERSPACHER / in FIORENZA »

Table en épicéa datant de la fin du XVIIIème siècle, à l’époque ou l’instrument a été monté en guitare-luth.

L’emplacement du chevalet est encore visible sous les cordes.

Le reconditionnement en luth a été réalisé par Sinier de Ridder.

Rosace postérieure, ainsi que le manche en érable et la touche ébène.

Double cheviller; le premier à sept chœurs, le second à cinq cordes basses.

Longueur totale: 94,4cm.

Longueur vibrante: 68,5cm.

 

 

Bartolomeo Eberspacher fait partie de ces luthiers allemand, venant le plus souvent de la région de Fussen, et installés en Italie entre le XVIème et le XVIIème siècle.   Il demeure assez mystérieux, eu égard au manque de documents écrits en faisant état. En 1968, Luisa Cervelli (voir bibliographie) observe que son nom n’apparait pas jusque là dans les archives de la famille Médicis, et qu’il n’est cité nulle part comme luthier de la ville. Elle ajoute qu’on ne connait de son travail que le théorbe de la Collection Heyer, aujourd’hui au musée de Leipzig, (N°498, catalogue Kinsky) reprenant ici l’exemple dont Vannes reproduit l’étiquette dans son dictionnaire. Quant au nom d’Eberspacher, Giovanni Antonioni émet l’hypothèse d’une transformation du nom de Tieffenbrucker.  Plusieurs instruments de ce facteur sont répertoriés dont celui présenté ici, provenant de l’ancienne collection du luthier Charles Enel.

 

 

Bibliographie: Luisa CERVELLI: « Brevi note sui Liutai Tedeschi attivi in Italia dal sec. XVI al XVIII »; Analecta Musicologica, Graz, 1968.

 

                         René VANNES: « Dictionnaire universel des luthiers »; Les amis de la musique, Bruxelles, ed 1979.

 

                         Giovanni ANTONIONI: « Dizionarion dei costruttori di strumenti a pizzico in Italia »; Turris editrice, Cremona, 1996.

 

 

  {gallery}instruments/Stringed/LUTE{/gallery}

 

 

 

Loading...